Côté aménagement, on saluera le gros effort pour satisfaire les différentes typologies de clients : les bandes de potes apprécierons la grande table ronde, les familles  les canapés et table basses et les busy people du quartier pourront déjeuner seuls face à des iMacs, voire profiter de la connexion wifi gratuite. Bref il y a des tables et des fauteuils pour tous les goûts ! On aime bien aussi la cave apparente dans une grande cage en métal dans laquelle le client est invité à aller choisir lui-même sa bouteille – sur le chemin il pourra aussi découvrir dans une grand vitrine réfrigérée les pièces de viande à la carte avant que le chef ne les découpe et ne les grille pour lui.

Côté déco, on est beaucoup moins convaincu, l’équipe n’a clairement pas su choisir entre le branché farfelu et le cosy chic. Il en résulte un mélange des genres assez chargé qui pique un peu les yeux, loin de l’image qu’on peut se faire d’un steak house américain.

Mais la grosse déception viendra du service (pourtant sympathique). La promesse de Meating qui vous vend une expertise haut de gamme de la viande n’est pas du tout incarnée par le serveur qui parait même surpris quand on lui demande l’origine de la viande du steak du jour, puis qui est incapable de nous montrer le boeuf Simmental dans l’étagère frigorifique, là où il devrait être incollable sur le sujet et nous vendre du rêve à la hauteur des prix affichés ! C’est vrai quoi ! S’il n’y a personne pour vous expliquer pourquoi mettre 88€ dans une côte de boeuf Simmental pour deux, vous ne serez pas prêt de tenter l’aventure, et on vous comprendra !

C’est d’autant plus dommage que la maison innove avec un « bar à viande » qui vous permettra de découvrir des races de boeuf très différentes : Angus d’Irlande, Simmental, Normande, Salers ! voir le menu complet ici.

En entrée, le Meating propose des planches de charcuterie à composer et à partager, terrines, rosette, jambon serrano, bonne idée mais un peu radin les trois très fines tranches d’andouilles (même pour 4,50€) et puis honnêtement, le petit cornichon coupé en trois et le petit beurre président, ça fait vraiment cantine d’entreprise.

Le tartare méditerranéen (16,50 les 200g), viande savoureuse, haché gros comme il faut, en revanche, l’assaisonnement pistou a du mal a exister dans le mélange.

Passons aux choses sérieuses, la vraie raison de notre venue ! Le filet de boeuf simmental, une race de boeuf originaire de Suisse, élevée au grand air, nourrie dans les alpages qui donne une chair aromatique et persillée et même un petit goût de noisette si on la fait correctement rassir 3-4 semaines. Vendu 36€, le filet est proposé sous forme d’un beau pavé de 250g, tendre et délicieux. Hélas il a attendu que tous les autres plats soient prêts pour nous être apporté et il était donc quasi froid. Le frites étaient correctes.