Et voilà une info exclusive « Le Blog de Boulogne » refilée par notre boucher préféré : le célèbre chef du Sanki vient d’ouvrir rue Gallieni, en lieu et place du bar « Le Petit Bougnat » une nouvelle table plus spacieuse consacrée à la vraie cuisine japonaise (amateurs de sushis-brochettes-menu-A-B-C, passez votre chemin) ! Hé oui, vous avez bien lu, notre ville bien aimée va bientôt pouvoir faire de la concurrence à la rue Saint Anne, haut lieu parisien de la gastronomie nippone ! Soyons francs, nous nous attendions à quelque chose de bien, nous avons vécu un moment exceptionnel et ce n’est pas souvent que le Blog de Boulogne accorde ses 3 étoiles avant même la fin du repas !

Passons sur la déco assez banale, ce n’est pas elle qui vous transportera au Pays du Soleil levant, passons sur la carte des vins ultra short (ici on boit du Saké ou de la bière Asahi), passons aussi sur le service charmant 100% nippon mais bien embarrassé quand il s’agit d’expliquer la carte, après tout la cuisine japonaise n’a pas besoin d’explications, il faut vivre l’expérience et faire confiance. C’est ce que nous avons fait en choisissant le menu dégustation, véritable éventail du savoir-faire du chef. Vous êtes prêts ? C’est parti ! Pour seulement 38 euros voici ce que nous avons eu :

On commence avec 3 amuses-bouches japonais tout en finesse, salade de fougères, coquilles Saint Jacques, beignet de dorade, le tout avec des petites sauces subtiles indescriptibles et des légumes inconnus de nous ! Ça commence très fort !

Un carpaccio de saumon saveur yuzu, tout simple mais hallucinant. La texture est sublime, la fraicheur au top et la découpe précise au millimètre (admirez la régularité des bandes blanches) et encore une fois, la petite sauce vinaigrette mystérieuse (au Saikyo miso!) qui accompagne le tout est magique. Du grand art !

On continue avec une paire de sushis de maquereau, un poisson au goût puissant, encore une fois, la fraicheur est incontestable.

Et voici le chef-d’œuvre du chef : émincé de Thon mi-cuit, pommes de terre cuites et fruits de saison : une tuerie avec toujours ce soucis de présentation qui nous a enchanté tout au long du repas.

On continue avec le magret de canard cuit basse température sauce soja caramélisés avec des morceaux de mangue.

Et là, au moment où on pourrait commencer à avoir peur : le dessert (C’est vrai, d’habitude dans les restaurants asiatiques on ne s’aventure que rarement jusqu’au dessert), nous nous somme régalés avec un sublime Tiramisu au thé vert (à droite sur la photo), savouré jusqu’au dernier atome.

Fraicheur extrême des produits, esthétique de la présentation, service rapide et tout sourire, soucis du détail, nous somme ressortis tabassés de bonheur de ce restaurant . Un seul objectif maintenant, lui ramener un maximum de monde afin qu’il puisse prospérer et rester le plus longtemps à Boulogne. Car à Boulogne nous sommes fiers de voir apparaître des restaurants aussi pointus. Merci le Shiki!

A la carte quelques sushis et sashimi mais surtout un large choix de plats beaucoup moins connus mais tout aussi alléchants : escalope de veau panée sauce façon japonaise miso katsu (16,50€ avec un bol de riz et une soupe mizo), faux filet poêlé sur plaque chauffante sur lit de champignons sauce façon wafu (16€), magret de canard cuisson basse température sauce soja caramélisée (16€), la fondue japonaise pour deux (56€)… et surtout grande nouvelle : la maison proposera les fameux bento, assiette à compartiments qui constituent un repas complet et une invitation à la découverte de plusieurs spécialités : sushi, sashimi, poisson poêlé teriyaki, croustillant de poulet karaagué et bouillon clair suimono (26€).

MAJ du 06/06/2010 : Après deux tests en soirée, nous avons décidé de tester le Shiki lors d’un déjeuner. Énorme déception pour les amis que nous avions conviés : le mythique menu dégustation à 38€ et les fondues ne sont pas servis le midi. Nous choisissons donc le Bento mentionné plus haut et voici ce qui arrive devant nos yeux émerveillés :

Allez, un petit zoom pour admirer la fraicheur du poisson (le chef est un véritable puriste dans ce domaine) découpé quelques secondes avant de vous le servir :

Le poulet karaagué est également une merveille. Allez-y les yeux fermés ! Nous mettrons juste un petit bémol sur le service, un peu brouillon au déjeuner, et pas toujours capable de nous expliquer la richesse de la cuisine nippone (la barrière de la langue sans doute), mais bon…

MAJ du 30/09/2014 : De retour à déjeuner pour faire découvrir à un ami le fameux Bento (29,50€), un rapport qualité prix exceptionnel quand on connait la virtuosité du chef, la fraicheur insensée des produits et les prix pratiqués par les grands restaurants japonais parisiens ! Le croustillant de poulet (et fondant à l’intérieur) parfumé au gingembre et à l’ail est divin. On redécouvre l’espadon d’habitude un peu sec et ici moelleux à souhait dans sa cuisson teriyaki, le tout accompagné d’un petit thé vert. Le restaurant était rempli à craquer et on comprend pourquoi. Quelle chance pour notre ville d’avoir un tel établissement ! Allez, on vous laisse avec une petite photo du chef à l’oeuvre !