Une chose est sûre, jamais un passant ne s’arrêtera spontanément pour dîner dans ce restaurant : façade brute en mode « on n’a pas fini de payer les travaux », pas de menu apparent et même pas d’enseigne. Ici, il faut connaître, savoir que l’établissement a été salué maintes fois par la hype des foodistas parisiens. Non, ici on ne vient pas pour les fanfreluches de la déco mais pour le chef japonais Katsuaki Okiyama, passé par Taillevent et Robuchon, qui officie tel un DJ au milieu de la minuscule salle.
Faites-nous confiance en lui faisant confiance, pas de carte et une forte probabilité d’avoir des plats différents de son voisin. Les seules notes qui se répètent dans la cuisine de Katuaki Okoyama sont : une touche de poésie, un sens bluffant du dressage et surtout des cuissons millimétrées.
On n’oubliera jamais ces petits tronçons de bonite recouverts d’une tranche d’orange sanguine qui font instantanément penser à un couple de méduses. Au goût, le mariage entre l’agrume et le poisson est juste parfait.
Merveilleuse rascasse habillée de vert, du grand art ! Si on ajoute un fabuleux mille-feuille renversé à la rhubarbe en dessert (le chef est aussi trè réputé pour le niverau de ses desserts), le menu dégustation à 52 euros incluant 3 entrées, un poisson, une viande et un dessert est juste imbattable niveau rapport qualité prix. Seul bémol : pas facile d’avoir une réservation !
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